#5. La comparaison

Réflexions et stratégies pour se libérer du jugement et avancer

👋

Cher internet,

Toujours un plaisir de te retrouver et de recevoir tes petits commentaires à chaque édition.

La semaine dernière, quelqu’un m’a suggéré l’idée de partager mes élucubrations dans un podcast, l’idée est marrante et dans l’air du temps. Mais non.

En fait, grâce à cette suggestion, je me rends compte de ce que j’aime dans cette newsletter :

Le côté intime, personnel, épistolaire.

Je ne te connais probablement pas, mais je t’écris et tu me lis. Qu’on le veuille ou non, on partage un petit moment qui n’appartient qu’à nous.

Et c’est super précieux, c’est super beau quand on y pense.

Tu as fait des choses avant, tu vas en faire après cet email.

Mais, ici et maintenant, on partage un truc, une complicité et je trouve ça beau.

Merci d’être là, merci de partager ça avec moi. Vraiment, t’es au top.

On m’a aussi fait remonter mon niveau d’orthographe discutable, ma dernière newsletter comportait plein de fautes, j’en suis désolé. Promis je fais des efforts. Merci pour ta sollicitude.

BREEEEF, je divague.

Je t’écris aujourd’hui pour te parler d’un sujet avec lequel je galère beaucoup.

Peut-être que toi aussi ?

La comparaison.

Le truc, c’est qu’on passe tous notre vie à se comparer aux autres. C’est instinctif et ça nous permet de nous situer et de nous adapter par rapports à nos proches.

Mais dans un système où chacun gère et propose une image soigneusement travaillée. Ça peut vite devenir un piège, je ne vais pas te faire perdre ton temps à te ré-expliquer les effets néfastes des réseaux sociaux sur la construction de l’image de soi.

Mon point : Il est essentiel de choisir nos référents avec soin.

Quand je parle de référents, je parle de vis-à-vis de quoi ou de qui on se compare.

Quand je serais grand, je serai ...Quand je serais grand, je serai ...

La comparaison, c’est une pente glissante vers l’inaction. Et si nos référents sont mauvais, ça devient très vite paralysant.

Mais il ne faut pas oublier qu’une comparaison, c’est une évaluation figée, un instantané qui ne prend pas en compte la dynamique ou l’évolution du référent.

On ne voit que ce que l’autre décide de dévoiler. Difficile donc de s’en servir comme d’une base stable pour avancer.

Sithlord c'est un secteur assez bouché finalementSithlord c'est un secteur assez bouché finalement

Il y a aussi une question de hauteur du référentiel.

La comparaison par le haut peut nous faire sentir inférieurs.

Tandis que le jugement vers le bas peut nous donner une fausse impression de supériorité.

Ni l’un ni l’autre ne sont constructifs.

Trouver Faire sa place et son sens

Il est crucial de trouver sa propre place, sa direction, et surtout son sens.

→ Bah non en fait, je ne suis pas d’accord.

L’idée justement, c’est de ne pas être dans un processus de benchmark, de recherche, d’audit.

Mais au contraire dans un processus de test, d’itération, d’exploration.

La comparaison, c’est se spoiler des choses, sans les regarder en entier.

Comme si on enchaînait des films en ne regardant que la fin. C’est complètement con.

L’image renvoyée par chacun n’est qu’une façade.

Toujours décevant de voir les artifices de chacunToujours décevant de voir les artifices de chacun

Pour parler avec beaucoup d’entrepreneurs et autres profils qui affichent un succès parfois insolent sur internet. Je ne rencontre que finalement des gens normaux, tiraillés par le doute, qui se questionnent et avance parfois en comptant sur leur bonne étoile.

Vos inspirations ont d'autres inspirationsVos inspirations ont d'autres inspirations

Je connais quelqu’un, cher à mon cœur, qui répète souvent :

100% des gagnants ont joué.

Et c’est super juste.

Si on reste bloqué par la comparaison, on n’avance pas.

no pain no gainno pain no gain

Les gens adorent parler d’eux même, et c’est une chance si on sait la saisir.

Quand j’ai une idée ou une envie de tête, j’avoue que je commence à chercher des gens qui ont potentiellement déjà traversé les épreuves que je m’apprête à relever.

Je ne me contente jamais, par contre, de consommer leur “image”, j’essai généralement de prendre contact avec eux, et de leur poser des questions, de manière ingénue.

Passer pour un naïf n’a jamais tué personne. Ce n’est pas une “prise de risque”.

Il ne s’agit plus de projection, ou de comparaison.

Ça devient un dialogue.

La situation n’est plus passive. Et c’est là toute la clé.

c'est quoi ta morning routine à toi ?c'est quoi ta morning routine à toi ?

Auto focus

L’autre jour, je regardais un documentaire sur Amazon Prime sur la course d’ultra marathon Barkley. C’est une course furieuse, ou les concurrents doivent réaliser un parcours de plus de 120km, sur des sentiers non balisés, avec un dénivelé de +18000m en moins de 60 heures.

Bref tout ce que je ne ferai jamais.

Le doc est super intéressant et l’on suit le déroulement d’une édition. On y voit les participants rentrer progressivement dans leurs retranchements, toucher leurs limites, et pour certains les dépasser.

Et une phrase dans ce documentaire m’a interpellé, c’est l’organisateur de la course qui la prononce :

“Après avoir traversé des épreuves difficiles, on se rend souvent compte que le regard des autres importe peu.

La véritable mesure de la réussite ou de l’échec se trouve en nous-mêmes, selon nos propres critères et valeurs.”

C’est inspirant. Et super juste.

Quelqu’un qui vient de fournir un effort aussi fourni, n’en a pas grand-chose à faire de ce que vous pensez de lui/elle.

Personne ne s’engage dans ces courses pour “faire comme les autres”, ou “entrer dans un moule”.

Les défis les plus beaux à réaliser, sont personnels.

C’est pour ça que la comparaison est souvent un vrai piège.

des vies parralèles.des vies parralèles.

Le piège de l’auto-comparaison

Alors c’est bien beau de s’en foutre des autres, mais il reste le personnage principal de l’histoire : soi-même.

La comparaison n’implique pas toujours d’avoir un référent ou un adversaire au sens strict.

Pendant mes études; un prof nous avait sorti, sans y réfléchir plus que ça, au détour d’une conversation :

“Est-ce que vous-vous prendriez dans votre propre équipe ?”

Et cette phrase m’avait fait beaucoup de mal. Parce que la réponse était claire : “évidemment non”

J’avais une pauvre image de moi, et cette question ne faisait que mettre le doigt sur un sujet que j’ai longtemps mis sous le tapis.

La personne que je juge la plus, en définitif et sans égoïsme, c’est moi. Il faut me l’avouer.

Et je me rassure en me disant que c’est surement le cas pour tout le monde.

Pas vrai ? Hein ?

méé non ! méé non !

Chaque jour, j’essaie d’être un peu meilleure que la veille. Mais c’est parfois difficile d’être indulgent :

“Je vaux mieux que ça” → On se compare à une version idéalisée de nous-même.

“Je n’aurais pas fait ça normalement” → On se compare à notre version “optimale.

“Ça ne me ressemble pas” → Sur une version projetée.

etc.

j'ai pourtant tout fait comme l'autre. j'ai pourtant tout fait comme l'autre.

Il faut accepter le fait que l’on est complexes. Que l’on évolue.

Un truc qui m’a débloqué, c’est d’écrire une lettre à mon “moi petit”.

J’ai retrouvé une photo de moi, enfant.

Et je lui ai écrit une lettre à ce petit bonhomme, pour lui raconter le voyage qu’il allait faire.

Évidemment, naturellement, impossible d’être dur avec un enfant, impossible de mettre l’accent sur le négatif. On est rassurant, on tourne le regard vers le positif, on appuie la beauté des choses.

On est bienveillant.

C’est assez bouleversant comme exercice, je vous le recommande.

Ne vous comparez pas à votre vous du présent,

Constatez le chemin parcouru.

Et tournez la page pour continuer le voyage.

accroche toi loulouaccroche toi loulou


Les liens que je vous aurais envoyés en DM si on se connaissait :


Cette édition était un peu plus personnelle que d’habitude, j’espère que ça ne t’a pas dérangé.

Ça m’a fait du bien de te partager tout ça.

N’hésitez pas à me contacter pour me faire part de vos questions, remarques, insultes, compliments ou suggestions.

Je suis toujours dispo pour discuter !

Vous pouvez me trouver directement sur LinkedIn.

À vite,

Prenez soin de vous ✌️💚

Robin

Sensibilité, internet, créativité (sic)

Par Robin MARZIN