Dans cette première édition, un peu particulière, je me lance et vous explique pourquoi et comment j’en suis arrivé à tester ce format.
👋
Cher internet,
Je t’écris aujourd’hui en toute intimité.
0 abonné, mais peut-être des lecteurs et lectrices de passage.🫰 Merci d’être là et bienvenue !
Bonne lecture,
okaaaaaay let's go
Pour être tout à fait transparent, tout ça a vraiment commencé il y a 4 ans.
On est en 2020, le monde sort doucement de la gueule de bois des fêtes, et on commence à parler d’un mystérieux “virus chinois”.
Je note dans mon téléphone :
C'est le début d'année, j'ai envie de commencer mille choses, notamment à écrire plus.
[…] J'ai très envie d'écrire en détail tout ce qu'il me passe par la tête, beaucoup de sujets me viennent à l'esprit, mais par où commencer ? Et quoi en faire ? Il faut que je m’améliore en rédaction et en orthographe, mais trop la flemme de faire des exercices.
Au fond, j'espère trouver un format ou des sujets qui pourront un jour servir à quelque chose, quelque chose qui ne m'apparaît pas clairement aujourd'hui, mais j'ai l'intime conviction que je trouverai par la suite, ou que la révélation s'imposera à moi plus tard.
Je crois que, des fois, il faut juste faire les choses et se lancer. Se poser les questions après.
Je ris en écrivant ces lignes, je suis spécialiste de me poser des milliards de questions avant chaque action. Et au final, je ne fais jamais rien. Je n'ai pas envie d'écrire un "journal intime", je trouve ça trop fleur bleue. — Pourtant, c'est peut-être, voir sûrement, ce que je suis en train de commencer.
Mais le fait d’écrire mon quotidien et mes pensées est peut-être un bon pré-texte pour me faire sortir de la tête ce flot d'informations qui me fatigue au quotidien.
Il paraît que ça fait du bien, je serai con de ne pas tester.
En commençant aujourd’hui à écrire, j'espère me libérer de ce que j’ai dans la tête, un peu. […]“
new year mood be like
Pas mal de choses ont changé dans ma vie depuis (euphémisme), mais une chose reste constante.
Je cherche toujours à me “libérer”. Je suis toujours à la recherche constante d’une activité libératrice, d’un truc magique qui me permettra d’atteindre je ne sais pas quel état de bien-être, de calme.
J’ai testé pas mal de choses depuis cette première note dans mon téléphone :
J’ai tenté d’apprendre à jouer de la guitare → À date, je sais jouer six intros…
J’ai démarré un canevas → Puis j’ai finalement acheté un tableau de l’artiste qui proposait le canevas.
J’ai voulu me mettre à la musculation → J’ai construit une salle de sport dans ma cave, je la regarde à chaque fois que je descends vider la machine à laver. 💪
Je me suis mis à la course → Bon, ça fait longtemps que je ne suis pas sorti, mais, parce que, en fait, c’est à cause de mon genou, mais bon, tu comprends… 🏃♂️➡️
Je me suis mis à l’escalade → Mais je n’ai pas accroché.
Ma dernière tentative à date, qui fonctionne pour le moment, c’est le Jiu Jitsu Brésilien. Un art martial qui consiste à plier des vêtements lorsque les gens sont encore dedans.
Je ne suis pas très bon (deuxième euphémisme), mais j’apprécie la pratique.
Bref, je cherche encore.
Avec du recul, la seule chose que je garde au quotidien, qui me fait vraiment du bien, c’est mon journal intime que j’ai affectueusement appelé “L’Hortensia”. 🪻
askip chatgpt tiens un journal ou il se plaint de toutes les conneries qu'on lui demande.
L’écriture a progressivement pris une place importante dans ma vie.
Au point où je me sens aujourd’hui suffisamment à l’aise pour “faire quelque chose” de mes réflexions écrites. Depuis quelque temps l’habitude de poster des trucs sur LinkedIn. C’est rigolo, mais la logique de réseau me fatigue très vite. Je suis à la recherche d’un medium plus libre. Que je peux faire évoluer à ma guise, sans avoir d’objectifs à atteindre. Si personne ne s’abonne à ma newsletter, ce n’est pas grave. Je n’ai rien à vendre.
Mais le fait de partager, de cliquer sur le bouton “envoyer”, procure un truc qui oblige à faire un effort.
À formaliser ma pensée. ET ÇA, c’est un exutoire, ça me fait du bien.
👌 Alors ok, cool ta vie, Robin, mais pourquoi tu fais une newsletter ? Qu’est-ce qu’on s’en fou ?
Bonne question.
Honnêtement : je ne sais pas.
Je crois que ce qui m’intéresse, c’est l’exercice de sincérité et le partage.
C’est ce qui me manque parfois sur internet aujourd’hui, où tout le monde joue un rôle.
Le format newsletter permet une certaine intimité, qui invite à se dévoiler honnêtement, sincèrement, naïvement peut-être… avec authenticité en tout cas. Sans tout de suite se faire taxer “d’influenceur” ou de “mégalo du personal branding” et autres encouragement des réseaux sociaux.
Je suis convaincu que plus les histoires sont intimes, plus elles sont universelles.
C’est pour ça que je pense que ça peut valoir le coup de partager ces réflexions qui me traversent et parfois m’habitent.
Je ne cherche pas à séduire ou à vendre. Je cherche à mettre des mots sur des choses importantes à mes yeux.
—
Alors, aujourd’hui, je vais appuyer sur le bouton “Envoyer” pour la première fois.
Plusieurs sentiments s'affrontent en moi :
Je suis enthousiaste et curieux à l'idée de lancer un nouveau projet, je m'imagine dans six mois ayant réussi à écrire régulièrement. 👏
Dans cette utopie, l'écriture de ce format me permet de me poser et m'aide à y voir plus clair.
Je parfais ma plume et mon style pour créer une œuvre cohérente, plaisante à lire pour… je ne sais pas qui veut bien me lire. Mais j’ai potentiellement trouvé des lecteurs avec qui échanger.
Et ça, eh bien ça m’enthousiasme et me motive.
D'abord, de l'enthousiasme, toujours.
En même temps, une partie de moi me calme rapidement.
Ok, je vais être motivé les deux premières semaines. Mais je n'aurais ni le courage, ni l'endurance, ni la discipline de continuer sur une longue durée. Il va forcément y avoir un moment où je vais lâcher, m'écœurer en me relisant ou en me comparant.
Mais pour qui je me prends en fait ?
Bref, assez rapidement, je vais me lasser. J’avoue être plutôt à l’aise avec ces pensées. C'est probablement ce qui va arriver, mais j'ai quand même envie de tenter l'exercice.pov : les doutes qui tappent à ma porte
Le dernier sentiment est, en toute honnêteté : la gêne.
L'exercice est déstabilisant et j'ai un peu peur de m'y confronter. Peur que quelqu'un découvre "mes écrits" et les lise. C’est une chose d’être lu par des “inconnus” sur internet, mais c’est autre chose quand des personnes que vous connaissez vous parle de contenus que vous avez partagé. J’ai peur que l'on se moque de moi, que l'on me juge, que l'on me catégorise.
J'éprouve un sentiment d'imposture constant, j’ai l’impression que mes tentatives sont risibles, que je n'ai ni les compétences, ni la légitimité de le faire.
Une newsletter qui n’a pas d’axe éditorial précis, qui n’a pas un calendrier de publication fixe, qui n’a même pas d’objectifs précis… C’est voué à la honte.
À quoi tu joues ? Pour qui tu te prends ?
Ce sentiment me paralyse et me bloque régulièrement dans mes actions.
Pas que sur mes écrits. J'ai peur du regard des autres, je sais que c'est le lot de la majorité des gens. J'aimerais pouvoir m'en affranchir.
Plus j'avance dans la vie, plus je me rends compte que c'est mon propre jugement qui me bloque, les gens s'en foutent finalement pas mal de moi. Et c’est trèès bien comme ça.
J’ai peur de choses qui finalement, auront une portée très limitée.
C’est comme si je m’interdisais de taper des points dans l’océan de peur de faire des vagues.
C’est donc à cause ou grâce à tout ça, que je saute le pas aujourd’hui.
#balek #yolo
C’est marrant d’analyser ce trio :
Enthousiame → Doutes → Autocensure
Se libérer, ok, mais de quoi et comment ?
Avant de chercher un exutoire, il faut être capable de mettre des mots sur ce que l’on cherche à faire sortir. Dans mon cas, le stress et la charge mentale, des problématiques relativement communes, mais suffisamment intenses pour alimenter des insomnies très lumineuses.
Je me vois mon stress comme l’eau d’une casserole dans laquelle on fait cuire des pâtes. Si le feu est est trop fort, ça déborde et ça en fou partout. Rien de dramatique, rien de dangereux. Je ne suis pas une cocotte minute ou une friteuse. Mais bon, il convient de rester vigilant. De temps en temps, il faut ouvrir le couvercle, laisser la vapeur s’échapper, touiller un peu, et c’est reparti.
C’est important de comprendre et de verbaliser ce qui nous alourdit le quotidien pour trouver une solution adaptée à sa libération.
L'eau bout ⚠️ → On touille 🥄 → Ça va mieux 😮💨 → On passe à table 🍝
En fonction de ce que l’on souhaite soulager, on adapte notre pratique.
C’est cette clé de lecture que j’aimerais partager avec vous aujourd’hui.
C’est cette liberté de choix, cette absence de contrainte, que j’ai mis du temps à conscientiser.
Il ne s’agit pas de choisir UN exutoire, une activité, une pratique qui nous définirait et qui serait le remède universel à nos mal-être.
De libérer la pression de manière contrôlée.
L’objectif, c’est la pratique, le voyage.
Pas le résultat ou la destination.
Apprendre à être attentif à quel exutoire est efficace pour vous, à un moment donné.
Chat GPT, donne-moi des idées d’exutoires :
Sortir marcher, écouter de la musique, pratiquer la méditation, la respiration profonde, démarrer un journal, faire du sport, passer du temps avec ses animaux de compagnie, s'immerger dans un bon livre, regarder un film ou une série, prendre un bain, cuisiner, faire du jardinage, passer du temps avec des amis, de la famille, faire du yoga, peindre ou dessiner, jouer à des jeux vidéo, écouter un podcast, danser, faire du bénévolat pour se sentir utile, faire une sieste, regarder compilations de mème/vine/bêtisiers sur YouTube, faire un tour de vélo, s’arrêter et prendre le temps de savourer une tasse de thé ou de café, se concentrer sur des gratitudes en notant ce pour quoi on est reconnaissant, jouer d’un instrument de musique, ou apprendre à en jouer, planifier une escapade ou des vacances à venir, créer une playlist de chansons qui capture votre sensation du moment, prendre des photos, prendre des selfies, faire du shopping pour se faire plaisir, écrire des lettres ou des cartes à des proches et même à soi-même, organiser et nettoyer ses espaces, se lancer dans un nouveau projet créatif, passer du temps seul pour se ressourcer, bricoler un truc, faire le ménage, sortir et écouter le son ambiant pour se détendre, exprimer ses émotions, écrire une newsletter (abonnez-vous), bref.
Vous avez compris. 🧠
Quelques sites que je trouve intéressant, qui m’ont permis à un moment ou à un autre, de libérer un peu mon imaginaire sans quitter ma chaise :
Le site du docteur Stephane Pigeon pour vos ambiances sonores et méditations.
Un émulateur pour jouer à des vieux jeux en ligne.
Un ticket pour une promenade immobile.
Un outil pour imaginer votre monde et vos histoires.
Des méthodes pour tout envoyer en l’air.
À vous d’explorer ce qui vous fait du bien, au moment où vous en avez besoin.
🚀
Cher internet, merci de me laisser partager tout ça.
Merci de mettre mes idées en forme, de leur offrir la possibilité de s’en aller doucement sous mes yeux, vers des lecteurs inconnus.
Si vous avez tenu jusqu’ici, bravo et merci 👏🙏 !
Je m’arrête là pour cette première édition.
Je n’ai pas vocation à vous spammer avec ce format, j’aimerais écrire ici une fois par mois, peut-être deux… On verra.
Pour l’instant je pars sans stratégie éditoriale précise, j’affinerai au fil des envies.
““Build in public”” comme on dit dans le web.
N’hésitez pas à me contacter pour me faire part de vos retours/questions/remarques/insultes/compliments/suggestions.
Je suis preneur du moindre retour.
Je suis dispo pour échanger directement sur LinkedIn
À vite,
Prenez soin de vous. 💚
Robin.